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Minolta / Konica, c'est fini ! |
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Vu dans le chasseur d'image !
Le 19 janvier 2006
La nouvelle est choquante, révoltante et injuste mais elle est vraie: Konica-Minolta se retire du marché photo! Quelques mois seulement après le regroupement des deux marques, c'en est donc fini de Minolta qui, faute de pouvoir rentabiliser son activité photo, préfère baisser les bras! L'info suit de quelques jours l'annonce officielle du retrait de Nikon sur le marché argentique et a un goût amer pour les amateurs...
L'info brutale:
Konica-Minolta abandonne, à partirr du 31 mars, TOUTE son activité photo: appareils argentiques, numériques et même le minilab, les films et les papiers photo...
Commentaire:
Oups! Violent, brutal, autant qu'inattendu... car Minolta avait plutôt bien pris le virage numérique, même si les séquelles gravissimes de "la stratégie APS" l'avaient fortement handicapé.
Les détails:
Nous attendions un
Reflex
Konica-Minolta expert, basé sur le
Capteur
Sony 10 Mpix, à la Photokina. Il va bel et bien sortir, mais sous la marque… Sony ! En effet, à dater du 31 mars, Konica-Minolta se retire entièrement du marché photo, jugé désormais insuffisamment rentable pour la firme (ce qui ne veut en aucun dire que ce marché est en déclin). Les actifs relatifs au système
Reflex
Dynax/Maxxum seront alors transférés à Sony (recherche, production, brevets, notamment sur la monture Minolta AF et le
Capteur
stabilisé).
Cette annonce est malheureusement la suite logique des difficultés économiques de Minolta, lesquelles ont débuté avec l'aventure de l'APS dont connaît l'issue désastreuse. Et de son accord de partenariat avec Sony, passé courant juillet 2005.
Les conséquences sont aussi simples qu'évidentes : la marque disparaît purement et simplement du marché photo. Les prochains Dynax s'appeleront Sony. Ils recevront bien sûr l'ensemble des accessoires et de la gamme optique actuelle. Le SAV de Konica-Minolta France avait déjà été délocalisé en Allemagne pour la partie numérique (l'argentique étant réparé par Photo-Ciné-MS) : il ne sera donc pas compliqué, éventuellement, de poursuivre son exploitation selon les mêmes termes sous la houlette de Sony France.
Bien sûr, toutes les activités argentiques sont concernées : la production de film va notamment être abandonnée (l'usine et le tunnel d'enduction peut-être vendus ? A une société chinoise ?). Dès que nous en saurons plus sur le sort réservé aux papiers photo, aux chimies spécifiques (présentées en tablettes à dissoudre) et aux minilabs Konica, nous vous en ferons part : parmi nos Lecteurs, beaucoup de revendeurs et portraitistes qui utilisent un minilab Konica sont certainement aujourd'hui fort inquiets de la poursuite de l'exploitation d'un matériel dont le coût moyen est voisin de 100 à 150.000 euros !
Les conséquences sur l'activité en France risquent aussi d'être dramatiques pour les salariés de Konica-Minolta. Là encore, nous complèterons notre info dès que nous en saurons plus.
En attendant, Konica Minolta annonce une réduction de son personnel de quelques 33.000 à moins de 30.000 personnes. Les 3.700 licenciés représentent très probablement la quasi-totalité des effectifs affectés au secteur photo. Pour les salariés, la "fête annuelle de l'entreprise" destinée à regonfler le moral des troupes à l'aube de l'année nouvelle, risque de tourner à un mauvais remake du film "Que les gros salaires lèvent le doigt", façon "Nous allons commencer par un karaoké" !
L'activité de Konica-Minolta sera désormais concentrée sur la Bureautique et la Recherche & Développement, notamment dans le domaines de la micro-optique, quasi-inconnu du grand-public. Par exemple, avant son rapprochement avec Konica, Minolta était l'un des deux grands producteurs mondiaux de lentilles et de système de focalisation des diodes laser utilisés dans les lecteurs et graveurs de CD et DVD. Ceux qui voudraient se faire une idée du potentiel de R&D de Minolta peuvent se reporter à l'article "De l'Ophiure au reflex" paru dans CI n° 277. |
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