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bonnsouâââr le ptit monde  |
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de bosser le jour et de pas dormir la nuit spa mal aussi
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bon bah va essayé de dormir un peu...
oralàlakon demain. niveau misanthropie la fac peut etre pas mal non plus
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<--------- En pleine insomnie
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Bah y a certains patients il faut vraiment gratter le fond de son humanité pour trouver un peu de compassion, notamment les alcooliques agités et autres toxicos qui viiennent insulter tout le monde alors qu'on essaie juste de les soigner...
Un exemple hier pendant ma garde :
Un monsieur visiblement très alccolisé et avec un état d'hygiène peu recommandable chute devant l'hopital, un passant charitable le relève et l'accompagne aux urgences pour se faire examiner
A l'examen rien de grave, une grosse cuite, un personnage grossier mais ce n'est pas un crime...
Je n'ai pas le droit en tant que médecin de laisser partir en l'état un monsieur qui risque par son ébriété de se faire écraser par le prochain camion -même si personellement je me demande si ça me pose vraiment un cas de conscience- donc j'essaie de voir si qq'un peut venir le chercher ou s'il veut bien passer qqs heures à l'hopital le temps d'aller mieux en lui offrant l'hospitalité d'une bonne chambre avec télé et repas gratuit, évidemment personne ne peut venir le chercher et le monsieur a trop besoin de s'intoxiquer pour envisager de rester et il devient très vite agressif et insultant
Il faut savoir qu'à cet hôpital il n'existe pas de "vigils" ni de personnel formé ou chargé de surveiller des patients agressifs, donc ils mobilisent une grande partie de l'équipe au détriment de vrais patients demandeurs de soins
Dans d'autres hôpitaux dans ce cas de figure on appelle les policiers en les avertissant que le monsieur risque de partir et d'être dangereux sur la voie publique et ceux ci viennent diligemment l'inviter à passer qqs heures en cellule de dégrisement avant de retrouver la liberté
Là où je travaille la police ne l'entend pas du tout de cette oreille et pour eux le patient est entièrement notre problème, il y a même des fois où ils viennet à 5 nous déposer un malade de ce type et se barrer sans même dire bonjour, juste devant la porte...
Là j'ai appellé (quand même) les policiers en les avertissant que de tte manière on ne pourra pas le surveiller bien longtemps et que je refuse de le sédater avec des substances qui peuvent être dangereuses pour lui alors que son état ne nécéssite pas d'hospitalisation et que le seul problème qu'il présente c'est son imprégnation alcoolique aigüe... ben ils n'ont rien voulu savoir, un policier a quand même fini par arriver, a constaté qu'on ne racontait pas de bobards en parlant d'un patient agressif mais avait l'air très surpris quand au téléphone sa hierarchie lui a dit "ben laisse le partir et puis c'est tout" et c'est ce qu'il a fait, on a vu ensuite le patient déambuler aussi bien que mal au milieu de la rue manquant de se faire écraser, heureusement ce n'est pas arrivé, rappellez vous l'affaire récente du SDF retrouvé noyé alors que plus tôt dans la soirée il avait rencontré des policiers qui avaient vu qu'il était bourré.
Je ne suis pas juriste pour dire qui de l'hôpital ou des policiers a tort, pour ma part j'ai quand même consulté mon collègue médecin qui travaille avec moi qui a plus de bouteille ainsi que le surveillant du service qui ont validé ma démarche
...en tout cas ce genre de patients je m'en passerais volontiers, pour rester dans l'euphémisme
Pour l'anecdote le patient n'est pas un SDF, il possède bien un domicile, a 37 ans (il en fait 50) et est alcoolique depuis l'âge de 17 ans
Dernière édition par apranax le Mer Avr 30, 2008 10:53 am; édité 3 fois |
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Matériel Photo : Nikon / Fuji / Pana Lx3 / Sauces et livres de cuisine
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